Non, le journal, a choisi d’investir massivement (40 millions de dollars en trois ans) dans une application iPad gratuite : La Presse+, lancée il y a six mois. “Qu’est-ce que je fais de 30 000 abonnés payants” s’est demandé Guy Crevier, l’éditeur de la Presse, à l’origine du projet. Le vrai business est dans la publicité, pas dans les abonnements, a-t-il estimé.
Il faut dire que le journal pratique les mêmes tarifs publicitaires sur tablette que sur le papier, soit un prix beaucoup plus élevé que le marché (16 000 $ canadiens la double page).
Mais pour soutenir ces tarifs, la Presse a misé sur la qualité éditoriale en embauchant une centaine de journalistes, photographes, designers… tout en proposant des formats publicitaires interactifs et ciblés.
Autre originalité : l’application n’entre pas dans la course à l’information : il y a une édition par jour bouclée dans la nuit, ce qui permet de soigner les sujets et la mise en forme. En cas d’info brûlante, les lecteurs peuvent toutefois cliquer sur un onglet qui les conduit sur le site du journal.
La Presse+ a déjà été téléchargée 300 000 fois et devrait dépasser les 400 000 d’ici décembre. L’avenir nous dira si les annonceurs suivront et valideront cette stratégie audacieuse.
Source :
http://blog.fagstein.com/2013/10/22/la-presse-plus-analysis/