La durée de l’attention moyenne aux contenus proposés diminue : elle est passée de 12 secondes en 2000 à 8 secondes en 2013, soit moins que celle d’un poisson rouge (9 secondes), si l’on en croit les études de Microsoft Canada.
Ceci serait le résultat d’une adaptation de l’Homme à l’augmentation exponentielle de l’offre d’informations. Réseaux sociaux, télé en continu, multiplication des canaux de réception (PC, mobile, tablette, consoles de jeux…) nous submergent en permanence de messages, et notre solution pour y faire face, est de réduire le temps que nous consacrons à chacun.
Les médias doivent donc s’adapter à cette nouvelle donne : d’abord, ils doivent être moins verbeux et utiliser le moins de mots possibles pour véhiculer une idée ou une information. Cela ne signifie pas du tout la fin des formats longs, au contraire ! Mais à condition que le texte soit dense et la narration fluide. Ce sont les formats intermédiaires, longs et creux qu’il faut bannir.
L’autre conséquence est que les producteurs de contenus doivent employer un ton plus engagé et engageant : en somme cesser de jouer la carte de la neutralité fade, lisse, insipide. Mais attention à ne pas tomber non plus dans le sensationnalisme, forme de mensonge au lecteur, qui finit tôt ou tard par se détourner de ces messages aussi.
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