En tant que producteurs de contenus, nous avons sans doute beaucoup à apprendre de l’industrie pornographique. Depuis que le web existe, elle a en effet a su faire preuve d’une remarquable agilité pour saisir les opportunités que le numérique lui proposait.
“Nous ne sommes pas différents des autres sites. Nous avons des ingénieurs, des développeurs”, explique Lisa Miller, la responsable des relations publiques de Pornhub. A un détail près, que Mme Miller confesse volontiers ”nous avons à gérer un trafic beaucoup plus important”.
Fort de ses 70 millions de visiteurs mensuels, la régie publicitaire de Pornhub tourne à plein régime, reproduisant le modèle économique de YouTube en mixant les contenus générés par des amateurs et ceux de ses partenaires professionnels, et en répartissant les revenus publicitaires entre la plate-forme de diffusion et les producteurs de contenus.
Comme le souligne Davis Holmes (PandoDaily), l’effet de recommandation semble jouer un grand rôle dans la monétisation du trafic de cette plateforme, qui agit également comme un distributeur de trafic pour d’autres sites affiliés.
Le porno n’est pas un contenu comme les autres et partager sa “playlist” pronographique sur Facebook n’est sans doute pas l’activité la plus socialement acceptée. Les médias qui mettront en place ce genre de dispositif (et bénéficieront des partages sur Facebook) gagneront à coup sûr de belles parts de marché.