Le nombre de vidéos vues sur internet explose depuis quelques années et la tendance à la hausse se poursuit. Facebook a affiché 2,2 milliards de vidéos en 2015 et son concurrent Youtube annonce +50% de temps passé sur sa plateforme, la même année.
La plupart des éditeurs se ruent vers cette nouvelle manne d’audience qui plaît tant aux annonceurs, lesquels sont prêts à payer plus cher pour ce format. Pourtant, attention à ne pas se précipiter vers une nouvelle désillusion.
D’abord, il ne faut pas confondre nombre de vues et engagement réel. Les chiffres sont faussés par l’autoplay des réseaux sociaux qui comptabilisent une vue après quelques secondes seulement (voire une seule seconde pour Snapchat).
Ensuite, la vidéo ne va pas remplacer le texte de si tôt. Selon le rapport média 2015 de Reuters, 75% des personnes interrogées ne regardent pas de vidéo ou très rarement.
Par ailleurs, la monétisation des videos ne coule pas de source, avec le rejet des vidéos en pré-roll sur des formats courts et l’usage de plus en plus massif de bloqueurs de publicité.
Enfin, se pose la question du coût de production de ces vidéos et des compétences requises pour les créer, compétences qui ne sont pas les plus répandues au sein des rédactions papier.
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