Il y a deux ans tout juste, un rapport interne du New York Times pointait sévèrement les failles dans la transformation numérique du journal. Depuis, la direction du quotidien a repris la main et vient de présenter les grandes lignes d'un plan ambitieux de réforme.
Une refonte éditoriale doublée d'une réorganisation complète de la gestion des contenus. Pas de plan massif de licenciements en vue pour les 1300 journalistes, mais des départs volontaires et une ré-allocation des moyens. Pas de volonté non plus de céder à la stratégie de nombreux éditeurs: faire plus, avec moins.
Le New York Times a compris qu'il fallait faire des choix. Voici lesquels:
- Moins d’informations de flux accessibles gratuitement partout ailleurs. 'Only-in-The New York Times' est le nouveau leitmotiv. Plus rare, plus utile.
- Un développement de l'actualité internationale, mais également plus de journalisme local. Surprenant? Non, lorsqu'on sait qu'un peu moins de la moitié des lecteurs du NYT résident à New York.
- Un journalisme moins "écrit" et plus visuel. Des articles moins "ampoulés", moins institutionnels et une riche palette de formats visuels pour prendre la relève.
- Un pilotage des contenus basé sur les histoires, pas sur les supports. A charge des éditeurs de faire entrer les articles dans les bons formats, sur les bons canaux.
- Toujours plus de grands sujets et d'enquêtes.
- Une place plus importante pour la vidéo, source de trafic et de visibilité pour les contenus.
Une stratégie qui vise ni plus ni moins qu'à doubler les revenus issus du numérique ainsi que le nombre d'abonnés en ligne d'ici 2020.
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