L'agent conversationnel, le "bot" (prononcez "botte", version geek de robot), serait l'avenir de l'application. Intelligent, réactif, drôle, peut-être, il permet de commander des billets d'avion, voire des pizzas. Les médias français ont déjà commencé à tester, histoire de voir quelles relations ils pouvaient nouer avec leurs lecteurs au cœur même des services de messagerie qu'ils affectionnent.
Attention à l'effet de mode, cependant. Se précipiter sur un nouveau concept un peu vite, c'est prendre le risque du retour de bâton. Telle est la mésaventure de L'Express, son bot, sans doute le premier de la presse française a été vite testé. Résultat des courses, Thomas Gouritin conclut sans pitié :
L’Express est un des premiers à avoir son bot. Grand bien lui fasse. Mais il est toujours bien plus rapide d’aller ouvrir une app ou le site mobile et de cliquer sur la bonne catégorie que d’essayer de faire fonctionner le bot correctement. Pour l’innovation et le gain des utilisateurs on repassera. Bien essayé.
20 minutes propose de son côté un rendez-vous quotidien, tous les jours à 13 heures à tous ceux qui ont déjà tapé la discut' avec son bot. Un nouveau format. Comme L'Express, pour le reste, c'est un petit moteur de recherche qui renvoie un article lorsqu'on tape un mot clef. Petit plus. 20 minutes propose un petit jeu de basket lorsqu'il n'y a pas de résultat.
Il reste tout de même du chemin à parcourir vers l'intelligence artificielle promise par les bots. Pour l'instant, ce que propose la presse est à peine de meilleure facture que ce qu'on faisait il y a 15 ans, sur les messageries d'alors. Reste à se creuser les méninges.
Lire :
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Photo : CC BY-SA 2.0 svofski