Quand on est journaliste aujourd'hui, on a parfois l'impression d'emprunter un tapis roulant à contresens. Tant qu'on avance en matière d'innovation, tout va bien. Mais si on s'arrête, on se met à reculer.
Les évolutions du matériel, des logiciels, des supports, des formats sont permanentes, sans parler des usages du public qui changent à une vitesse impressionnante. Pour ne prendre qu'un exemple: il y a 6 ans, l'iPhone faisait apparition et aujourd'hui plus des deux tiers des possesseurs de smartphones disent ne plus pouvoir s'en passer.
Pour rester à jour, un exercice régulier de veille s'impose. Comme l'exercice physique pour les sportifs, il y a une hygiène de veille nécessaire pour les journalistes. Logiquement, ça ne devrait pas être trop compliqué. Par nature, les journalistes sont entraînés à suivre l'évolution de sujets sur lesquels ils travaillent.
Reste que dans le domaine de l'innovation en matière de journalisme, de médias et de contenus, les infos sont tellement foisonnantes que l'exercice de veille s'avère difficile et chronophage. C'est tout l'objectif de cette newsletter de vous permettre de vous tenir à jour sur un rythme mensuel. Si elle vous paraît utile, n'hésitez pas à la partager avec vos collègues.
Greetings,
Il y a un dangereux effet de ‘course à l’échalotte’ : Le ‘User’ qui entre-temps est devenu roi partout (sauf) dans la presse a déjà décidé qu’il ne voulait plus de papier:
ACTE 1 – Les redactions ferment partout dan le monde, sauf dans les pays ou l’alphabétisation et les usages web ne sont pas encore ‘à la pointe’
ACTE2/ Le User ‘social butterfly’ a appris à zigzageuer parmi les réseaux sociaux pour ‘capturer’ l’info gratuite et pertinente : Il a ‘perdu’ l’habitude de payer pour l’info. – Sauf quand la qualité rédactionelle et la capacité au scoop sont avérés (Médiapart en France) –
ACTE 3 : Les rédactions qui survivent passent maladroitement en ‘liquide Media’ … mais elles n’ont jamais cru en l’outil internet et maintenant on leur dit qu’ils sont ‘has-been’ depuis l’avènement de Wikkileaks et son ‘scientific data-journalism’ ‘Snowden’ etc… ont mis en exergue l’incapacité des grandes rédactions à sortir de l’info sensible, à la réutiliser, l’illustrer dans un processus réellement interactif.
ACTE 4: Les outils web coutent encore très cher pour la ‘circulation de masse’ – Mais les redactions n’ont pas non plus de liens avec la communauté web, les devellopeurs, les start-uppers, etc.. pour façonner ENSEMBLE les usages de demain – Les publicitaires de fait, ne savent pas investir les montants qu’ils dépensaient pour la presse traditionelle –
ACTE 5 : Résultat: La presse traditionelle disparait, le ‘User’ n’a pas encore eu dans ces mains le modèle pour lequel il serait prêt à payer et les publicitaires n’investissent pas encore les montants dédiés à la presse traditionelle…
Et pendant ce temps, le ‘pauvre’ journaleux dot faire de lui-même sa veille technolo et sa veille ‘user’ …
Tout un Métier!
HD.