C'était la solution qui pouvait réconcilier les éditeurs fâchés avec Facebook, une solution de rêve, qui, même si elle consistait à externaliser les articles sur la plateforme de Mark Zukerberg, allait enfin permettre à la presse de gagner de l'argent avec le réseau social. Près de deux ans après l'annonce de cette formule qui devait permettre aux éditeurs de vendre de la publicité au coeur de leurs articles hébergés sur le réseau social, l'heure est au désenchantement.
Le Monde révèle dans un article que "le New York Times, l’un des pionniers dans l’adoption du format, a cessé ses publications." Et que "les groupes de magazines Condé Nast et Hearst ont également renoncé, ou fortement limité, leur utilisation du format."
Les témoignages recueillis par le quotidien du soir en France sont clairs :
« Instant Articles est très satisfaisant en termes de trafic, mais la monétisation est insuffisante », explique Sophie Gourmelen, directrice générale du Parisien - Aujourd’hui en France. « Cela fait déjà un certain temps qu’on a levé le pied et que nous publions moins sur Instant Articles, témoigne Olivier Bonsart, président de 20 Minutes France. Facebook bloquant les possibilités de monétisation de nos pages, l’intérêt est très limité. »
Alors, faut-il annoncer la mort du format ? Pas tout de suite : la porte n'est fermée ni d'un côté ni de l'autre. Mais Facebook devra faire quelques efforts pour convaincre les éditeurs de presse.
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