Au cours des dernières semaines, deux appels au financement participatif lancés par des médias en difficulté ont montré la capacité des internautes à se mobiliser pour leurs médias. Nice-matin a recueilli 376 000 euros (sur 300 000 attendus). Pour sa part, le magazine Terra éco a atteint son objectif de 100 000 euros.
Des médias qui se lancent font également appel aux internautes. C'est le cas de Brief.me qui a recueilli la participation de 738 internautes (alors que l'objectif était de 500) pour se pré-abonner et tester le service proposé. Ce fut le cas de l'équipe d'Enquête ouverte qui a recueilli 7 700 euros pour son premier opus consacré aux résidences de tourisme alors que 5 500 étaient attendus. Les équipes des deux médias sont parvenues à mobiliser leur lectorat (et même des non lecteurs) à l'issue de campagnes de mobilisation très dynamiques. En effet, s'il faut retenir une leçon de ces deux exemples, c'est qu'il n'y a rien d'automatique dans la réussite de ces appels à contribution. La mobilisation via les réseaux sociaux nécessite un véritable engagement de la part de l'équipe du média.
Cette propension à soutenir les médias naissants ou en difficulté est à mettre en parallèle avec la difficulté des médias en ligne à faire payer leurs internautes (à l'exception notable de Mediapart). Selon l'étude annuelle du Reuters Institute, seulement 12% des Français se disent prêts à payer pour de l'info en ligne.
En savoir plus:
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