Connaissez-vous Shane Snow ? Journaliste-geek, entrepreneur et auteur d’un récent essai intitulé « Smartcuts », il a récemment signé un excellent article qui pose la question suivante : qu’est-ce qui permettra demain de financer le journalisme, qui, rappelons-le, n’a jamais été un stand-alone business ? Shane Snow ne croit plus que la maîtrise des nouvelles technologies permettra à la presse de sortir de la crise actuelle. Le startuper mise plutôt sur quatre cartes que les médias ont en main et que Google ou Facebook ne sont pas près de leur piquer :
1 / Construire des liens forts avec son audience en développant des événements (comme l’a fait par exemple Le Monde avec son festival l’an dernier).
2/ Mettre à profit son expérience d’éditeur et de distributeur à disposition des marques, quitte à concurrencer les agences dans ce domaine.
3/ Se diversifier sur le marché des publications BtoB : contenus éducatifs et pédagogiques, travaux de recherche, études de marché, rapports d’activité, etc.
4 / Commercialiser les outils qu’ils ont développé pour leur propre média (le testeur de titres du Huffingthon Post ou l’interface de publication de Medium sont cités en exemple).
Shane Snow encourage aussi les entreprises à subventionner le journalisme via des organisations non-profit. Il vient d’ailleurs d’adosser une fondation à son agence Contently qui fournit du contenu numérique pour des grandes marques comme Coca-Cola ou Wallmart.