Le quotidien anglais The Guardian a pris le temps d’analyser les 70 millions de commentaires laissés sur son site depuis 2006. La bonne nouvelle ? Si le total des commentaires bloqués par les modérateurs du journal atteint 1,4 million, ce chiffre ne représente finalement que 2% de l’ensemble des commentaires reçus.
La mauvaise nouvelle, c’est que ces commentaires font preuve d’une misogynie et d’un racisme assez impressionnant. Il ressort en effet de cette étude d’une ampleur inédite, que les femmes sont beaucoup plus visées par les commentaires agressifs ou insultants que les hommes (8 des 10 rédacteurs les plus touchés sont des femmes).
Elles sont aussi plus souvent agressées que les minorités (de couleur, de religion ou d’orientation sexuelle), elles-mêmes plus attaquées que les rédacteurs mâles, blancs.
Malgré tout, The Guardian défend les commentaires à 98% respectueux des règles et des gens. Mais pour limiter les dérives des 2% restants, le journal a décidé de réduire les lieux de discussion sur les sujets à risque (tel l’immigration par exemple), pour mieux les surveiller et les modérer.
Autre initiative notable : le quotidien propose des quiz aux lecteurs sur les commentaires qui posent problème (auriez-vous bloqué ce commentaire?). Un moyen de faire de la pédagogie, tout en donnant la parole à la majorité silencieuse.
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