Pour le Buzzfeed network, le réseau publicitaire auquel appartient le site Buzzfeed ainsi que 200 sites (parmi lesquels le HuffPost, le New York Times, Slate.com), Facebook apporte désormais 3 fois et demi plus de trafic que Google.
Cette information, si elle devait se vérifier ou s’exporter chez nous, aurait plusieurs implications importantes: d’abord, elle signifierait que l’écriture SEO est devenue obsolète.
Par ailleurs, cela tendrait à dévaloriser le contenu de l’article au profit du titre, du visuel, des commentaires: tout ce qui est primordial dans le mode de partage social. L’article lui-même deviendrait une sorte de “bonus DVD”, commente Vincent Glad sur Slate.fr.
Plus fondamentalement encore, cela aurait une incidence forte sur les lignes éditoriales des journaux. Ce qui se partage le plus, ce n’est plus ce qui est le plus informatif, ni le plus juste. C’est ce qui est réappropriable : l’émotion, les vérités générales...
Par ailleurs, on assisterait sur Internet à une distorsion éditoriale au bénéfice d’un public précis : “les jeunes urbains actifs sont en train d’imposer leur mode de vie aux sites d’info, comme la France rurale a imposé le menu de son 13h à Jean-Pierre Pernaut”, ajoute l’auteur.
Attention car à s’inféoder aux règles de partage de Facebook, “la presse prend aussi le risque de s’éloigner du journalisme pour rejoindre le pur champ du divertissement” conclut-il. Une mise en garde qui rappelle celle-ci et qui semble de plus en plus nécessaire
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