Ken Schwenke, journaliste au Los Angeles Times, a conçu un algorithme qui écrit des articles automatiquement, à partir des données du Centre fédéral d'information sur l'activité sismique.
Le quotidien utilise aussi quelquefois un autre algorithme pour traiter des faits divers. Le logiciel analyse un fichier qui recense les arrestations de la police de Los Angeles. Il identifie les professions des personnes arrêtées, pour repérer hommes politiques ou célébrités. Le programme détermine la gravité de l'infraction suivant le montant de la caution, et décide d’écrire un article ou non. Les premières lignes de l’article sont ensuite enrichies par le journaliste.
Ce n’est pas la première innovation du genre : on connaissait Stats Monkey, qui rédige les comptes-rendus de match tout seul, ou encore Summly, racheté par Yahoo, qui crée des résumés d’articles automatisés.
Ça se confirme chaque jour : le compte-rendu factuel n’est plus suffisant pour péréniser son job de journaliste. C’est à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle pour les journalistes. Mauvaise car ils ne pourront plus se contenter de réécrire des communiqués de presse ou les compte-rendus des correspondants. Bon, car cela remet la qualité de leur travail au centre : recherche, validation, mise en contexte, hiérarchisation...
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